On dit que le café est passé de mode. Que Starbucks a perdu de sa superbe, que les grains torréfiés n’embrasent plus les passions.
Mais chez moi, dans un coin de salon, un petit caféier devenu grand a décidé de fleurir.
Quand il est arrivé, il mesurait à peine quinze centimètres. Un rien vert et fragile. Aujourd’hui, il dépasse le mètre, et voilà qu’en ce mois de juillet, il se couvre — timidement — de petites fleurs blanches. Pas de couleurs flamboyantes ni de fanfare botanique, pas de parfums entêtants ou suave: juste des éclats discrets, presque secrets. Elles deviendront baies vertes, olives miniatures qui, lentement, rougiront. Et dans leur ventre : le grain.
Il fut un temps où le café occupait nos jours, nos lectures, nos explorations. Mon compagnon avait créé un site entier dédié à cette culture : des centaines de pages patiemment tissées sur les modes d’infusion, les rituels du monde, les machines d’exception ou les filtres improvisés. Une encyclopédie artisanale, née d’un amour sincère pour le café.
Mais les modes passent. Les sites thématiques aussi. Aujourd’hui, ce sont les intelligences artificielles qui répondent à toutes les questions — grâce, justement, à ces vieux sites oubliés qu’elles avalent, recomposent, ressuscitent sans mémoire de leurs auteurs.
Je ne sais pas si le site du Coffee Detective est encore vivant, mais certaines vérités, elles, le restent.
Le goût, la patience, l’attention.
Je reviendrai parler de ce caféier lorsque ses fruits seront mûrs.
En attendant, je me perds — avec délice — dans un autre sujet qui me happe : le chamanisme.
Oui, je sais, je suis accro.
Ah le café ! Quand j'étais petit je me moquais de ma mère qui ne pouvait pas démarrer sa journée sans son café. Aujourd'hui je suis pareil.
J'ai d'ailleurs fini la semaine dernière mes réserves de café costaricien... Le retour aux marques plus classiques est bien triste 😅