Tout avait pourtant bien commencé
1 pâte à tarte du commerce, on ne se complique pas la vie, un soir de semaine
1 petit brocoli blanchi deux minutes chrono,
150 g de mozzarella râpée,
3 œufs battus avec un grand verre de lait 2 %.
Une pincée de muscade, un soupçon de paprika, et me voilà en route vers la gloire culinaire.
Sauf que… à l’enfournement, l’objet de ma gloire a débordé et s’est versée dans le fond du four. Panic in the kitchen.
Un œuf rebelle, une coulure trop enthousiaste, et soudain mon four transformé en centrale à fumée. Je ne peux nettoyer, c’est trop chaud. Je m’empresse de placer un papier alu sur la dernière grille, histoire de contenir le monstre.
La hotte hurlait, les fenêtres béaient, et moi je restais plantée là, héroïne de cuisine, les yeux piquants et le nez coulant, à me demander si je survivrais à l’attaque d’un gratin carbonisé, anxieuse à l’idée de servir une quiche à la fumée. Doigts croisés.
Pendant que je luttais contre l’asphyxie et l’angoisse de performance, la quiche, elle, continuait tranquillement sa vie. Gonflée, dorée, insolente de beauté, comme si de rien n’était. Et le pire ? Elle était délicieuse. La perfection sortie du chaos.
Évidemment, ce matin m’attend la suite moins glorieuse de ce miracle : chiffon, vinaigre et cycle autonettoyant.
Mon four, tel un dragon repu, devra digérer ses cendres avant de redevenir fréquentable.
Mais, j’aurai ma revanche : je préparerai bientôt une nouvelle quiche. Avec plaque de cuisson en dessous, cette fois. Lesson learned.