Fin d'année.. début d'une autre...
Bilan de fin d'année???... Bof, nan....
Me tente pas de faire un bilan, parce que tout est bien, trop bien. Tellement bien que ça fait réagir mes vieux réflexes judéo-chrétiens, comme si je n'y avais pas droit, à ce bien, comme si je devais quelque chose à quelqu'un, quelque part. Et pourtant, non, je suis là où je suis parce que c'est là où je dois être. Et parce que c'est bien.
Et, parce que tout est bien, je n'ai rien à dire, rien à raconter.. Les gens heureux n'ont pas d'histoire, et c'est un peu vrai, quoique ce n'est pas que leur vie est vide.
J'arrive de New York.. Faisait froid, mais pas autant qu'ici. La foule sur Time Square est terrifiante. Mais pourquoi aller sur Time Square quelques jours avant le Nouvel An? Ben juste pour bouffer dans un pub que j'aime bien, le Mean Fiddler, pas cher, pas trop fréquenté et la nourriture est bonne. J'ai aussi fait un saut chez Bergdorf Goodman, histoire de me faire chier à zieuter leurs sacs à main à 5,000$, leur petits gants de laine de Dollarama à 75$, histoire de me demander de quoi ils vivent, les gens qui font leurs achats là et pourquoi ils n'utilisent pas leur argent à meilleurs escients... Tant d'inconscience fait peur, mais aussi, comme tout est relatif, c'est quand le moment où on sait que ça n'a plus d'allure??? Probablement quand on a la tête de la petite vielle ratatinée comme un vieux pruneau mais aux rides relocalisées à coup de scalpel qui se promenait là en veste de fourrure courte et Louboutin à semelles rouges (peut-être de contre-façon?) à talons aiguilles minuit moins une... Oui, Je crois bien qu'il y a un temps pour tout, et un temps où il est peut-être temps de se calmer, avant d'en crever.
Ce que j'ai fait à New York en trois jours: Deux musées, un show et des virées en métro, des moments de complicité précieux avec l'homme, des fous rires, des soupers en amoureux seuls au monde, des dodos après lecture au lit, sans ébats fous pour cause de 'Disney feet' (en souvenir de notre voyage à Disney World, dix milles à pied, ça use les souliers) et de relation de couple vieille de presque 10 ans, mais ça parait presque pas, les passants s'exclamant encore souvent sur notre passage 'Ah, les amoureux!!', c'est cool...
Les musées... Le Guggenheim...

Quand j'ai lu Foglia, ce matin, je n'ai pu m'empêcher de penser qu'il était temps qu'il prenne sa retraite... ou qu'il sorte de sa campagne. À New York, la culture se porte très bien, merci... Preuve?? La file d'attente à l'entrée de ce musée, qui n'avait d'égale que celle du MET , était plus qu'impressionnante,des plans pour que je retourne à l'appartement gracieusement prêté par le frère de l'homme.

À l'affiche, la rétrospective Cattelan, au cours de laquelle on se demande plusieurs fois 'Why so serious?'
à la pensée de ses critiques, comme le Joker du Batman. Oui, Cattelan est un clown, un clown triste qui nous met sur le nez tous les travers de notre époque, qui démolit toutes les icones que nous nous créons, et qui nous rit en pleine face par dessus le marché, parce qu'on aime ce mal qu'il nous fait, et qu'il en profite... et qu'il donne un perspective nouvelle aux icones que nous nous créons.
Ensuite, la collection Frick, du monsieur du même nom. C'est par pour rien qu'on dit 'Eille, lui, y en a du Frick!!'... Ce petit homme de 5 pieds 3 pouces était un despote de l'ère du charbon. Il a fait fortune en exploitant les travailleurs des mines et fut longtemps connu comme étant l'homme le plus détesté des États-Unis pour avoir mis au pas le syndicat de ses travailleurs avec l'aide de l'armée!!! Toute une réputation!!!
La demeure, que dis-je, le manoir!! le château!!!


maintenant transformée en musée abrite les oeuvres de grands maîtres qu'il a collectionné au fil des ans, et vraiment, il est impressionnant de voir des Manet, Fragonard, Rembrandt, Renoir, Turner et j'en passe défiler sous le regard des visiteurs. C'est ben pour dire, faut être détestable pour devenir vraiment riche et s'approprier les beautés de ce monde...
Spectacle... Faut ben aller loin pour apprécier un spectacle d'une compagnie de Montréal!!! Les 7 doigts de la Mains présentent 'Traces', là aussi, critique sociale sur fond de performances athlétiques inouies!!
Lecture... Je suis dans un vieux Umberto Eco, 'La flamme mystérieuse de la reine Loana', dans lequel un libraire antiquaire qui a perdu la mémoire plonge dans le monde de son enfance à l'aide de ses vieux bouquins conservés dans la maison de son grand-père. Un peu beaucoup italien, normal... Beaucoup de références au fascime de l'époque de la seconde guerre, mais pour moi, beaucoup de souvenirs de lecture de ma propre enfance, dans le hangard (est-ce l'hangard?)de ma grand-mère, à me régaler des comic books de mon père et de mes oncles et tantes... Mandrake, Mickey, Flash Gordon et tous les autres Prince Vaillant... en plus de ma rencontre avec Victor Hugo dans ce viel hangard poussiéreux... Bref, je retrouve un peu de mon enfance au travers de la sienne, et ça me fait plaisir...
C'est ça.. la petite vie heureuse et tranquille...