Couleur du jour
Bleu sale sur Montréal
Je me suis réveillée convaincue qu’il était cinq heures : nuit totale. Il était pourtant sept heures. On marche dans le couloir des jours au ralenti : l’aube glisse lentement, l’horizon boude, Montréal bâille dans son gris.
On approche du solstice d’hiver, ce moment où la lumière du jour atteindra son minimum annuel (le 21 décembre). Nous entrons donc dans les journées les plus courtes de l’année : l’aube arrive très tard, le soir très tôt, et la lumière se fait rare.
Petit détail étrange :
même si le solstice est le jour le plus court, ce n’est pas ce matin-là que le soleil se lèvera le plus tard. Le lever le plus tardif se produit plutôt début janvier. Résultat : les matins paraissent de plus en plus noirs, même si le temps rallongera bientôt.
Et puis il y a la météo : Le ciel, lourd et bas, fait écran à la lumière : l’aube s’y perd, engloutie avant même d’apparaître.
La couleur du jour?
Une tache de nuit qui refuse de s’effacer.
Et vous? Votre matin : lumière ou brouillard?
Est-ce que la saison pèse sur vous comme sur le ciel, ou bien y a-t-il une petite étincelle quelque part?


